
S’agit-il d’une initiative isolée d’un directeur d’hôpital ou serait-ce l’expression d’une indifférence au regard de ce que vivent des malades mentaux ? Les faits se sont passés dans le silence du confinement, dans un hôpital psychiatrique où, par crainte du virus, les malades ont été enfermés – et pour que cela soit encore plus efficace, avec changement des serrures des chambres.
La Dr M., 36 ans, est psychiatre à l’hôpital de Moisselles (Val-d’Oise), près de Paris. Elle dit d’emblée : «Je fais ce métier parce que j’aime les gens.» Puis raconte ce lundi 11 mai 2020, premier jour du déconfinement en France. Voilà ce qu’elle affirme dans un témoignage qu’elle nous a transmis : «Dans le service, j’apprends que trois sufferers testés en fin de semaine dernière sont positifs au Covid-19. L’abattement gagne un peu l’équipe. Nous travaillons comme nous pouvons depuis deux mois, avec des outils qui ne sont pas les nôtres. Le service est fermé, nos sufferers doivent rester seuls en chambre, nous
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